J'ai été trés intéressée par ce que Lytta Basset a pu partager, à travers ses références bibliques et son interprétation des textes, qu'elle a tant étudiés et travaillés.
Concernant le pêché originel, elle nous explique que c'est un dogme proposé par St Augustin au moment du Concile de 418 à Carthage. Dix-huit évêques ont voté contre. Avant cela n'existait pas.
La définition du pêché dans la Bible est la non relation à l'autre, le repli sur soi, d'où la rupture avec l'Autre. Le petit enfant dés qu'il nait cherche le lien, c'est inné en lui.
Pendant des siécles, la violence éducative, a été cautionnée par l'Eglise, faisant des dégâts pour très longtemps. L'enfant était considéré comme mauvais. Il fallait le soustraire à satan le plus vite possible, d'où l'approbation des maltraitances, y compris dés le berceau...
Fin 2013 une étude est parue en France, relayée par le Cercle Psy, que 2 enfants par jour, en France, mourraient sous les coups de leurs parents. Il y a tous ceux qui ne meurent pas et qui vont en garder des séquelles.
La psychanalyse a également été parasité par cet idée que l'enfant naissait mauvais, et l'a présenté à la sauce laïque.
Les séquelles du regard que nous posons sur nos enfants, restent présent. Beaucoup pensent encore qu'une bonne fessée de temps en temps, ne fait pas de mal !!!
L'être humain n'est ni bon ni mauvais, il est capable de l'autre être humain : parler, communiquer... Cela fait sa valeur humaine.
Jésus n'oppose jamais le bon et le mauvais. Il dit "l'être malheureux et malfaisant" les deux faisant bloc. Il ne se prononce pas sur l'être profond, il ne s'intéresse qu'aux actes. C'est après le dogme du pêché originel qu'on parle des intentions. On ne parle pas d'intention dans la Bible. On pose un acte bienveillant, on ne s'interroge pas sur ce qu'il y a dans le coeur à ce moment là.
Au risque de la bienveillance, cela veut dire que cela peut être risqué. Prendre le risque d'un regard profond sur une personne. "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups". Quand je vais vers les autres avec une attitude bienveillante, je peux avoir à faire avec des attitudes malfaisantes. Il ne s'agit pas d'être naïf mais de séparer l'acte de la personne.
Dans la rencontre de Zachée avec Jésus, il y a une urgence de la relation. Zachée prend conscience de ses actes alors, Jésus ne lui en dit rien. L'attitude de Jésus vis à vis de lui suffit pour que Zachée se mette debout.
Si quand nous posons un regard bienveillant sur l'autre et que nous regardons avec confiance son potentiel, alors la personne se bouge et s'accomplit personnellement.
Quand on est lucide et bienveillant, on ne risque rien.
Cela produit un vivre ensemble plus fécond et renvoit à tout être humain à son sujet parlant.
Merci Madame Basset et à l'émission bienveillante de Roselyne Fayard.
Ma page Facebook "J'arrête de me juger" : https://www.facebook.com/pages/Jarr%C3%AAte-de-me-juger/634289229988133?fref=ts où je publie régulièrement des citations de Lytta Basset.
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