mardi 20 mai 2014

Emission de Roselyne Fayard "Ouvrir son coeur" avec Guy Corneau

Emission du samedi 17 mai 2014

Guy Corneau a eu à traverser la maladie grave à deux reprises. Il raconte avec beaucoup de sensibilité, ce que cela lui a appris de lui. La maladie est une maitresse intérieure qui lui a permis de revenir à ses besoins. Le corps ne ment pas, ce n'est pas toujours agréable à entendre. Il a appris sa propre humanité, sa fragilité.

Son dernier livre est "Revivre".

Il a également écrit "Le meilleur de soi" où il analyse en première partie, comment se fait-il que les gens ont une intuition assez juste de ce qu'ils pourraient être et qui pourrait les rendre heureux et qu'ils n'y vont pas ? Et en deuxième partie qu'est-ce qui crée l'élan de vie ? 

Il dit "j'ai travaillé pour faire mon ménage émotionnel, j'ai nettoyé mon coeur".
Il propose des rencontres autour de comment s'aimer mieux pour mieux aimer.

Guy Corneau a beacoup réfléchi à la question de la paternité, son premier livre était "Pére manquant, fils manqué". Sur le sens de la souffrance physique et psychologique : "La guérison du coeur". Sur les questions autour du couple : "N'y-a-t-il pas d'amour heureux". 

Ma page Facebook "J'arrête de me juger" :

mercredi 14 mai 2014

Emission sur la RTS de Roselyne Fayard : Lytta Basset à l'occasion de la sortie de son livre "Oser la bienveillance"..

Emission du samedi 1er mars 2014 : 

J'ai été trés intéressée par ce que Lytta Basset a pu partager, à travers ses références bibliques et son interprétation des textes, qu'elle a tant étudiés et travaillés. 

Concernant le pêché originel, elle nous explique que c'est un dogme proposé par St Augustin au moment du Concile de 418 à Carthage. Dix-huit évêques ont voté contre.  Avant cela n'existait pas.

La définition du pêché dans la Bible est la non relation à l'autre, le repli sur soi, d'où la rupture avec l'Autre. Le petit enfant dés qu'il nait cherche le lien, c'est inné en lui.

Pendant des siécles, la violence éducative, a été cautionnée par l'Eglise, faisant des dégâts pour très longtemps. L'enfant était considéré comme mauvais. Il fallait le soustraire à satan le plus vite possible, d'où l'approbation des maltraitances, y compris dés le berceau...
Fin 2013 une étude est parue en France, relayée par le Cercle Psy, que 2 enfants par jour, en France, mourraient sous les coups de leurs parents. Il y a tous ceux qui ne meurent pas et qui vont en garder des séquelles.

La psychanalyse a également été parasité par cet idée que l'enfant naissait mauvais, et l'a présenté à la sauce laïque.

Les séquelles du regard que nous posons sur nos enfants, restent présent. Beaucoup pensent encore qu'une bonne fessée de temps en temps, ne fait pas de mal !!!

L'être humain n'est ni bon ni mauvais, il est capable de l'autre être humain : parler, communiquer... Cela fait sa valeur humaine.

Jésus n'oppose jamais le bon et le mauvais. Il dit "l'être malheureux et malfaisant" les deux faisant bloc. Il ne se prononce pas sur l'être profond, il ne s'intéresse qu'aux actes. C'est après le dogme du pêché originel qu'on parle des intentions. On ne parle pas d'intention dans la Bible. On pose un acte bienveillant, on ne s'interroge pas sur ce qu'il y a dans le coeur à ce moment là.

Au risque de la bienveillance, cela veut dire que cela peut être risqué. Prendre le risque d'un regard profond sur une personne. "Je vous envoie comme des brebis au milieu des loups". Quand je vais vers les autres avec une attitude bienveillante, je peux avoir à faire avec des attitudes malfaisantes. Il ne s'agit pas d'être naïf mais de séparer l'acte de la personne. 

Dans la rencontre de Zachée avec Jésus, il y a une urgence de la relation. Zachée prend conscience de ses actes alors, Jésus ne lui en dit rien. L'attitude de Jésus vis à vis de lui suffit pour que Zachée se mette debout.

Si quand nous posons un regard bienveillant sur l'autre et que nous regardons avec confiance son potentiel, alors la personne se bouge et s'accomplit personnellement.

Quand on est lucide et bienveillant, on ne risque rien.
Cela produit un vivre ensemble plus fécond et renvoit à tout être humain à son sujet parlant.

Merci Madame Basset et à l'émission bienveillante de Roselyne Fayard.

Ma page Facebook "J'arrête de me juger" : https://www.facebook.com/pages/Jarr%C3%AAte-de-me-juger/634289229988133?fref=ts où je publie régulièrement des citations de Lytta Basset.

dimanche 11 mai 2014

Dépasser la souffrance : résilience et pardon, quels liens ?

J'ai assisté à une conférence organisée par Regards de Femmes à Londres dont le conférencier était Jacques Lecomte.

La résilience

est un processus dynamique qui permet à une personne ou à un groupe ayant subi un traumatisme de se reconstruire et de mener une vie qui lui soit satisfaisante. Elle peut s’exprimer sous des formes très variables. Stefan Vanistendael a supervisé un programme à partir d'observations d'enfants en souffrance dans le monde. L'homme se construit autour de deux éléments essentiels  : le lien (processus interpersonnel), on n'est pas résilient tout seul, et le sens (processus intrapsychique), quel sens je donne à mon passé, à la souffrance subie, à mon avenir. Ceci est une réflexion interne (1). Par la suite, Jacques Lecomte a montré que pour les enfants et les jeunes en souffrance, un troisième élément jouait également un rôle majeur : la loi symbolique (2) (il est important que l’enfant dispose d’un cadre structurant, de règles claires pour grandir). Ce n'est pas à l'adulte de faire sens aux jeunes.




Quelles sont les attitudes facilitatrices de résilience ? Avoir rencontré un tuteur de résilience qui l'a fait spontanément en :
# manifestant de l'empathie et de l'affection à un moment de sa vie, si petit soit-il.
# s'intéressant prioritairement aux côtés positifs de la personne.
# étant modeste.
Ces personnes n'ont pas l'impression d'avoir fait grand chose. Elles ont écoutées avec bienveillance. Il faut laisser la personne la liberté de parler ou se taire, être patient et ne pas se décourager face aux échecs apparents.
Il n'y a pas de parcours de résilience qui soient linéaires, il y a des hauts et des bas. Il est unique et particulier. Il faut :
# respecter le parcours et le rythme de résilience d'autrui.
# faciliter l'estime de soi d'autrui.
# faciliter l'altruisme chez autrui.
# associer le lien et la loi symbolique.
# éviter les phrases gentilles qui font mal.

La résilience ce n'est pas de l'amnésie.

Le pardon n'est pas l'oubli de l'acte, ni une justification, mais la distinction entre l'acte et la personne.
L'acte est toujours monstrueux, la personne n'est pas un monstre.
Le pardon n'est pas un devoir ni un acte méritoire, mais un processus de libération.
Cela s'est imposé dans la vie des personnes qui pardonnent, elles n'en tirent aucun mérite.
Le pardon n'est pas obligatoirement, une réconciliation avec l'autre, mais avec soi-même (changement des pensées et du coeur). Même si l'autre en face ne le demande pas, on peut pardonner.
Le pardon n'est pas réservé aux croyants, mais peut concerner toute personne.

Jacques Lecomte s'appuie sur des recherches nombreuses, à travers le monde. C'est ce qui donne la force de son discours. Il nous a aussi dit qu'on a pu trouver beaucoup de recherches qui démontrent la bonté que tout être humain a au fond de lui. Il n'a pas été démontré scientifiquement le contraire.

J'en conclus que l'homme n'est pas un loup pour l'homme, comme on a pu nous le faire croire, même si on nous taxe de navïveté !!! L'homme peut poser des actes terribles, mais il faut toujours rechercher la part d'humanité qui est en lui.

Monsieur Lecomte a terminé en nous citant :

Nelson Mandela a écrit : 

Un long chemin vers la liberté 
« J’ai toujours su qu’au plus profond du cœur de l’homme résidaient la miséricorde et la générosité. Personne ne naît haïssant une autre personne à cause de la couleur de sa peau, ou de son passé, ou de sa religion. Les gens doivent apprendre à haïr, et s’ils peuvent apprendre à haïr, on peut leur enseigner aussi à aimer, car l’amour naît plus naturellement dans le cœur de l’homme que son contraire. 
Même aux pires moments de la prison, quand mes camarades et moi étions à bout, j’ai toujours aperçu une lueur d’humanité chez un des gardiens, pendant une seconde peut-être, mais cela suffisait à me rassurer et à me permettre de continuer. La bonté de l’homme est une flamme qu’on peut cacher, mais qu’on ne peut jamais éteindre."

Vous pouvez trouver sur le site de Jacques Lecomte psychologie-positive.net de quoi approffondir les questions que nous venons d'aborder.


(1) S. Vanistendael et J. Lecomte, Le bonheur est toujours possible, construire la résilience, Bayard, 2000.

(2) J. Lecomte, Guérir de son enfance, Odile Jacob, 2004.