Video Annick de Souzenelle à propos de son livre "Initiation, ouvrir les portes de notre cité intérieure", coécrit avec Pierre Yves Albrecht.

Il faut construire notre cité intèrieure. Nos jeunes ont en eux les énergies potentielles.

L'humanité d'aujourd'hui est à l'horizontale. Il faut la remettre debout. Nous avons en nous une information sur notre devenir, mais nous ne savons pas que nous savons. Nous l'investissons à l'horizontale au lieu de la verticale.

Des forces archaïques animales existent en nous. Elles étaient rangées dans les lois morales. Or cela n'existe plus. On ne veut plus obéir à des lois conventionnelles. Il faut revenir aux valeurs traditionnelles ontologiques. Notre rôle est de muter. 

On a traduit dans le livre de la Genèse "mort" le mot qui veut dire "mutation". 

Le jardin d'Eden est le jardin intérieur.

L'émergence de la conscience se sont les fleurs, les arbres...

L'arbre du bien et du mal est ce qui est accompli en moi et ce qui n'est pas accompli.

On entend Dieu comme un père fouettard qui nous dit tu seras puni si tu manges du fruit. La mort est vécue comme une punition, ce qui est tragique. Nécessité d'aller vers la semence divine qui nous fonde. Nous avons à devenir ce fruit déjà là. 

Il nous faut descendre en nous même pour monter. Aller vers le noyau divin fondateur, traversée labyrinthique. 

Il nous faut accompagner le jeune dans cette errance, car il va apprendre dans ce labyrinthe beaucoup plus de choses que nous le pensons. L'accompagner pour lui assurer qu'il y a un sens vers lequel il va aller petit à petit. Surtout ne pas lui dire que ce sont des échecs, mais que ce sont des expèriences. 

Le ciel vient vers l'enfant, expérience lumineuse, rencontre avec le Seigneur intérieur. Nous sommes l'arbre qui donne du fruit. La vie nous apporte des évènements qui sont initiatiques. 

L'histoire du petit poucet : il y a les mangeurs, et il y a les mangés. Lorsque le petit poucet change les bonnets de ses frères et les couronnes des filles de l'ogre, c'est le changement des lumières. Il passe la porte et chausse les bottes de sept lieux. Cela correspond à un autre espace temps. 

Cet espace temps va se transformer au fur et à mesure des intuitions, à condition d'intégrer les évènements : comme Job.

Annick de Souzenelle conclut l'entretien en nous disant que le fanatisme est avoir la vérité de quelque chose, et se crée autour d'une vérité complètement fausse, autour d'une vérité factice. C'est ce qui est terrible, au lieu d'entendre que la vérité se conquiert. Gaston Bachelard dit "la vérité est une science qui a de l'avenir". 

On est tous à la recherche...toujours...toujours. On regarde l'autre avec une fraternité absolue, tolérance absolue, c'est cela qui unira les hommes.

Mon avis : merci Mme de Souzenelle de nous guider, de nous montrer comment accompagner nos jeunes. Je le pressentais en moi depuis longtemps. J'ai essayé de le faire du mieux que je le pouvais avec le père de mes enfants. Nous continuons encore car ce sont de jeunes adultes, et nous sentons que le monde qui les accueille est dur. Mais nous nous interrogeons sur le fait de trop accompagner  de peur qu'ils souffrent... Reste d'un enfant intérieur très seul...

La partie concernant le jardin d'Eden, j'avoue n'avoir pas compris tout le sens. Il me reste encore à approfondir !!!

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